Faut-il vraiment activer le mode avion en vol ? Les vrais risques expliqués

Oui, il demeure essentiel d’activer le mode avion sur vos appareils électroniques personnels durant un vol. Cette consigne, loin d’être une simple formalité, vise avant tout à prévenir les interférences potentielles avec les systèmes de communication et de navigation de l’aéronef. Comprendre son utilité permet de mieux saisir son rôle crucial dans le maintien d’un environnement de vol sécurisé pour tous.

⚠️ Sanctions possibles

Le non-respect de l’activation du mode avion peut entraîner des amendes importantes et l’expulsion du vol dans certains pays. La sécurité aérienne est une priorité absolue.

Même avec l’évolution des technologies et la connectivité croissante, cette précaution reste une pierre angulaire de la sécurité aérienne. Elle assure que les signaux émis par nos téléphones ou tablettes ne viennent pas perturber les échanges vitaux entre le cockpit et les équipes au sol, ou les instruments de bord.

Pourquoi le mode avion reste-t-il une consigne de sécurité à bord

La principale raison derrière la demande d’activation du mode avion est d’éviter les interférences électromagnétiques. Un téléphone fonctionnant normalement recherche constamment des réseaux cellulaires, émettant des ondes radio qui pourraient potentiellement créer des parasites. Ces perturbations, bien que souvent minimes, pourraient affecter les fréquences VHF (entre 118 et 137 MHz) utilisées pour les communications radio de l’avion.

Imaginez cette fonction comme une ceinture de sécurité : son importance n’est pas toujours perçue jusqu’à ce qu’une situation critique la rende indispensable. En limitant les émissions, on préserve l’intégrité des communications du cockpit.

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Utilisation des appareils mobiles en voyage, lié à l'utilisation en avion

  • Parasites audibles dans les casques des pilotes.
  • Possibles erreurs mineures sur certains instruments de navigation sensibles.
  • Perturbation générale du « silence radio » nécessaire à certaines phases critiques du vol.
Type d’appareil électronique Risque potentiel sans mode avion
Smartphone Interférence avec les communications radio VHF
Tablette avec connectivité cellulaire Perturbation des systèmes de navigation sensibles
Ordinateur portable avec modem 4G/5G actif Émissions multiples pouvant cumuler les risques

L’arrivée de la 5g change-t-elle la donne pour le mode avion

L’introduction de la technologie 5G soulève des questions quant à sa compatibilité avec les systèmes aéronautiques. Bien que les fréquences de la 5G (principalement 3,4–3,8 GHz en Europe) soient distinctes de celles des radioaltimètres (4,2–4,4 GHz), des préoccupations subsistent. Des études ont relevé de rares cas d’interférences, ce qui justifie le maintien du principe de précaution.

Les autorités de l’aviation civile, comme la DGAC en France ou la FAA aux États-Unis, continuent de recommander ou d’imposer le mode avion. Des mesures ont même été prises pour limiter l’installation d’antennes 5G à proximité immédiate de certains aéroports afin de protéger les phases d’atterrissage et de décollage.

  • La Commission européenne a autorisé en juin 2023 l’usage de la 5G à bord via des picocellules.
  • Des compagnies comme Lufthansa sur ses Airbus A350 et Swiss International Air Lines sur ses Boeing 787 testent ou déploient cette technologie.
  • Air France envisage une généralisation de la 5G à bord courant 2025.
Technologie Bande de fréquence principale Interaction potentielle avec l’aviation
5G (bandes européennes) 3,4–3,8 GHz Risque faible mais non nul d’interférence avec les radioaltimètres (4,2-4,4 GHz)
Radioaltimètres 4,2–4,4 GHz Cruciaux pour l’atterrissage, sensibles aux interférences proches
Communications VHF avion 118–137 MHz Sensibles aux émissions des téléphones en mode normal
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Quelles sont les réglementations et les sanctions encourues

Le non-respect de la consigne d’activation du mode avion n’est pas anodin et peut entraîner des conséquences. Les réglementations varient légèrement d’un pays à l’autre, mais le principe de base demeure le même : la sécurité prime.

Aux États-Unis, la Federal Aviation Administration (FAA) est très stricte sur l’interdiction d’utiliser les réseaux cellulaires en vol. En France, la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) encadre l’utilisation des appareils électroniques portables, autorisant ou non leur emploi selon les phases du vol, mais le mode avion reste la norme recommandée. Les voyageurs fréquents, qu’ils utilisent les services de la SNCF pour leurs déplacements terrestres ou qu’ils choisissent Air France, KLM ou Lufthansa pour les airs, sont familiers avec les consignes de sécurité spécifiques à chaque mode de transport.

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Applications utiles pour smartphone, en lien avec l'utilisation d'appareils électroniques

ℹ️ Évolution technologique

Malgré l’arrivée de la 5G à bord de certains avions, le mode avion reste recommandé par précaution. Des tests sont en cours pour assurer une utilisation sûre des nouvelles technologies.

  • Amendes financières : Un passager de la compagnie Flybe a été sanctionné à hauteur de plus de 600 € en 2016.
  • Débarquement de l’appareil : En 2018, une passagère aux États-Unis a été invitée à quitter l’avion avant le décollage pour avoir refusé d’obtempérer.
  • Avertissements formels de l’équipage.
Région/Pays Organisme de tutelle Exemple de mesure/sanction
États-Unis FAA (Federal Aviation Administration) Interdiction stricte du réseau cellulaire, sanctions légales possibles.
France/Europe DGAC / EASA (Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne) Recommandation forte, possibilité d’amendes ou de débarquement.
Compagnies (général) Politique interne (ex: EasyJet, Ryanair, Transavia) Application des consignes par l’équipage, avertissements, sanctions.

Connectivité en vol : entre innovation et impératifs de sécurité

L’aspiration à une connectivité permanente, même à 10 000 mètres d’altitude, est une tendance forte. Des compagnies aériennes investissent dans des technologies permettant d’offrir le Wi-Fi et, plus récemment, la 5G à bord. L’utilisation de picocellules, des petites antennes de faible puissance installées dans la cabine, permet de fournir un réseau local sans interférer avec les systèmes de l’avion, car la connexion des appareils des passagers se fait vers cette picocellule et non vers les antennes au sol.

Cependant, même avec ces systèmes embarqués, la consigne initiale d’activer le mode avion au décollage et à l’atterrissage, et de n’utiliser que les réseaux Wi-Fi ou picocellulaires autorisés une fois en altitude de croisière, reste pertinente. Il s’agit de s’assurer que les émissions des appareils personnels sont maîtrisées et compatibles avec l’environnement de l’avion.

  • Déploiement progressif de la 5G à bord par des acteurs majeurs comme Lufthansa et Swiss International Air Lines.
  • Tests en cours chez Air France pour une offre 5G, notamment sur ses appareils Airbus et Boeing.
  • Nécessité de maintenir le mode avion activé pour que le téléphone utilise la picocellule de l’avion plutôt que de chercher un réseau terrestre.
Compagnie Aérienne Service 5G (état en 2025) Type d’aéronef concerné (exemples)
Lufthansa Opérationnel sur certaines lignes Airbus A350
Swiss International Air Lines Opérationnel sur certaines lignes Boeing 787 Dreamliner
British Airways Disponible sur certains vols court-courriers Airbus A320neo
Air France Déploiement progressif attendu Flotte long-courrier et moyen-courrier
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